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03/06/2018

Petit Gravelot : extraordinaire homochromie

Petit Gravelot :

extraordinaire homochromie

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Autrefois présent sur les bancs de graviers de l'Allan avant que la rivière soit détournée et canalisée, le Petit Gravelot est contraint à rechercher des milieux de substitution, notamment pour assurer la nidification.

 

Les plates-formes industrielles inoccupées de Technoland révèlent quelques surprises. La présence régulière et le comportement d'un couple de ce petit limicole laisse présager que les oiseaux s'imposent sur ce territoire, le temps de la reproduction étant venu.

 

Une observation prolongée à la longue vue permettra de localiser l'espace de nidification. La découverte du nid, une légère dépression garnie de petits cailloux abritant quatre œufs, constitue toujours un moment d'émotion.

 

Extraordinaire homochromie permettant d'assurer la sécurité de cette nichée au sein de cet environnement industriel.

 

Petit-Gravelot450.jpg

Nid du Petit Gravelot dans les graviers

Cliché © Dominique Delfino

 

Sur ce même blog, vous retrouverez les différents articles concernant le Petit Gravelot en renseignant la fenêtre "Rechercher" en haut et à droite de la page d'accueil. Il suffit de taper "petit gravelot".

17/05/2018

Droit debout, toujours sur ses racines

Droit debout, toujours sur ses racines

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste

 

 

Les vieux arbres constituent un symbole toujours vivant du temps qui passe. L'image de ce cerisier dont il ne reste plus que le tronc en est la parfaite représentation.

 

Il demeure l'un des derniers arbres isolés sur cette parcelle agricole du plateau de Brognard où le colza s'est imposé dans le paysage.

 

Il en aurait des choses à raconter. Combien d'oiseaux s'y sont posés, s'y sont abrités, ont trouvé refuge dans son feuillage le temps d'une nichée. N'oublions pas tous ceux qui ont pu profiter des fruits qu'il a pu offrir que ce soit les animaux ou l'homme et qui, sans doute, ont bien dû à un moment ou un autre, sombrer dans une petite sieste d'été à l'abri de son feuillage.

 

Et combien d’étoiles a-t-il vu tourner inlassablement au-dessus de lui, d'éclairs d'orages violents qui auraient pu le mettre à terre en une fraction de seconde ?.

 

Merci à l'agriculteur car les propriétaires sont rares à laisser encore ces vieux arbres de plein champ vivre leur vie jusqu'au bout !

 

Mais ce cerisier est toujours là. Chaque jour où je passe à proximité je le salue, il s'impose encore dans le paysage et me réjouit de voir des promeneurs le photographier.

 

L'ambiance de ce jour laisse penser qu'il s'élance vers le ciel pour arrêter la fuite des nuages et par la même occasion celle du temps.

 

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Cliché © Dominique Delfino

24/04/2018

Voiles de pluie

Voiles de pluie

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

L'épisode orageux qui a traversé le pays de Montbéliard il y quelques jours s'est particulièrement bien manifesté durant quelques instants au niveau du plateau de Brognard.

 

Au regard de cette image, les rideaux de pluie mêlée de glace qui se sont répandus durant quelques minutes plongeaient le ciel dans une tourmente spectaculaire.

 

La masse orageuse s'éloigne progressivement sur la Suisse voisine accompagnée de quelques beaux éclairs et coups de tonnerre.

 

Surpris dans ma balade par cette intempérie, je profite de ce très beau ciel libérant son énergie à travers ces voiles de précipitation.

 

Le soleil s'impose progressivement mêlant lumière et eau avant que le spectacle ne se dissipe sur l'horizon.

 

Voiles-de-pluie-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

18/04/2018

Bergeronnette des ruisseaux

bergeronnette des ruisseaux,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliardGracieuse Bergeronnette des ruisseaux

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Comme son nom l'indique, la Bergeronnette des ruisseaux vit le long des cours d'eau et bénéficie d'une protection totale en tant qu’espèce sensible.

 

Elle niche à proximité des eaux vives, construit son nid souvent dans une anfractuosité rocheuse toujours bien à l'abri des prédateurs. Elle se déplace en hochant fortement la queue et son vol onduleux s’accompagne de petits cris secs « tsip, tsip »

 

Les oiseaux que j'observe sur la source de la Doue sont probablement les Bergeronnettes du printemps dernier, la reproduction ayant souvent lieu dans le même secteur.

 

Mais, c'est avant tout une jolie touche de lumière et de couleurs qui accompagne le bruit de l'eau vive dans cet écrin de mousse.

 

Bergeronnette-des-ruisseaux-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

06/03/2018

Le castor prend racine sur l'Allan

Le castor prend racine sur l'Allan

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Cette photographie, issue de pièges photos installés à demeure sur les rives de l'Allan, ne relève pas d'une grande qualité mais constitue un document précieux sur la présence et les activités du castor.

 

Notre ami photographe Claude Nardin en avait fait état cet été, mettant en évidence des arbres écorcés, indices de l'activité nocturne de ce grand rongeur.

 

Régulièrement, les naturalistes de l'Association de la Vallée de l'Allan surveillent le secteur au jour le jour depuis plusieurs mois.

 

Nous constatons, y compris lors des crues, une présence régulière du castor, néanmoins difficilement observable en journée. Cela m'incite à installer des pièges photos qui délivreront régulièrement des images nocturnes très intéressantes. L'une d'entre elles confirme la présence de deux animaux, laissant espérer une éventuelle reproduction.

 

Espèce protégée aujourd'hui, le castor est progressivement de retour après avoir été traqué, exterminé totalement, au siècle dernier, pour sa fourrure, sa chair et son musc aux senteurs mêlant le goudron et le cuir.

 

Cela augure une saison à venir qui ne manquera d'intérêt dans le suivi faunistique de la basse vallée de l'Allan.

 

Castor-DominiqueDelfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Voir également sur ce même blog l'article consacré au retour du castor en Franche-Comté et notamment dans la vallée du Doubs.

01/03/2018

Coup de froid sur la Creuse

Coup de froid sur la Creuse

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Rien de surprenant avec les températures glaciales de ces derniers jours. Le cadre naturel de la source de la Creuse au pied de Blamont revêt un caractère très hivernal que l'on pourra découvrir grâce à la balade qui conduit à la petite chute d'eau.

 

Partiellement glacée, la cascade s'inscrit dans une ambiance magique animée par l'eau libre qui ruisselle sur les colonnes d'eau gelées.

 

Le contre-jour de la cavité, renforcé par la brillance de l'eau qui s'écoule, accentue la lumière filtrée par la transparence des concrétions.

 

Alors, si le cœur vous en dit, profitez de ce joli spectacle avant que la douceur n'efface ce tableau d'hiver.

 

Coup-de-froid-sur-la-Creuse-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

22/02/2018

Le pied de géant

Le pied de géant

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Les formations végétales sont étonnantes de diversité par leurs formes et leurs compositions.

 

Chacun pourra y voir, selon son interprétation, une image propre à son imagination dont dépend le regard et l'approche sur le sujet.

 

Cet arbre implanté sur une rive de l'Allan et dont la base du tronc est recouverte d'un chausson de mousse me fait penser à un pied de géant dans cet environnement aquatique.

 

Une façon de se plonger dans une dimension surréaliste grâce à un cadrage photo permettant de se concentrer sur cette composition naturelle.

 

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Cliché © Dominique Delfino

14/02/2018

Rapaces -intimidation

Intimidation

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Les paysages de neige offrent souvent la possibilité de réaliser de belles observations.

 

Les traces animales témoignent de l'activité faunistique, la reconnaissance des empreintes permettant l'identification de nombreuses espèces.

 

La concentration de nombreux rapaces, en l’occurrence de Buses variables, indique que les oiseaux profitent d'un petit mammifère mort pour se nourrir.

 

Chaque rapace tente de s'imposer en adoptant des attitudes d'intimidation afin de profiter de cette nourriture providentielle.

 

La scène rappelle évidemment les observations enregistrées dans le parc national des Cévennes avec les Vautours ou en Afrique, les rapaces jouant le rôle d'éboueurs naturels.

 

Buse-intimidation-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

24/01/2018

Inondations de janvier 2018

Un tableau grandeur nature

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

 

Petite accalmie dimanche sur le front des précipitations durant la huitième manche de Coupe du Monde de cyclo-cross, organisée sur la base de loisirs de Brognard.

 

J'en profite pour couvrir l’événement vu du ciel, mais les champs d’inondations de la basse vallée de la Savoureuse et de l'Allan retiennent tout autant mon attention.

 

Entre Brognard et Fesches-le-Châtel, l'eau se retire très progressivement laissant apparaître par endroits, prairies et terres cultivées.

 

Les couleurs qui s'en dégagent s’harmonisent et le graphisme des arbres isolés dans cet espace revêt un caractère particulier, vu du ciel.

 

C'est un tableau grandeur nature dans lequel ''je me plonge'', la magie de la lumière et de l'eau imprégnant sans relâche mon regard.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

02/01/2018

L’Allan en mode hivernal

L’Allan en mode hivernal

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

La basse vallée de l’Allan à Allenjoie revêt, quel que soit le moment de l’année, un caractère naturel et sauvage que le rythme des saisons façonne au jour le jour.

 

La dynamique des crues de la rivière, libre sur cet espace de dessiner son lit, fait comprendre comment ce cours d’eau s’équilibre avec le temps qui s’écoule.

 

Le paysage m’apparaît sans cesse différent. Les nombreuses prises de vues réalisées par tous les temps, du lever du jour à la nuit tombée, traduisent des ambiances singulières qui s’inscrivent durablement dans ma mémoire.

 

La crue de ces derniers temps a laissé place à ce cadre hivernal.

 

Le contraste s’affiche en noir et blanc le temps d’une giboulée de neige, dans une atmosphère de douceur malgré tout.

 

Allan en mode hivernal-450.jpg

Document © Dominique Delfino

20/12/2017

Volée de Grives

Volée de Grives

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La neige fraîchement tombée ce début de semaine me pousse à parcourir les chemins qui traversent les champs et les vergers sur le plateau de Brognard-Allenjoie.

 

Au menu de mes prises de vues s'inscrit le graphisme des vieux arbres fruitiers habillés pour la circonstance d'un léger manteau de neige.

 

La présence au pied d'un arbre d'un important groupe d'oiseaux fouillant le sol enneigé attire mon attention. Il s’agit essentiellement de Grives litornes.

 

Les oiseaux profitent des pommes tombées au sol pour se nourrir dans une activité frénétique. Merles noirs et Étourneaux sansonnets s'invitent également au festin, animant ainsi de bruyantes envolées dans le paysage.

 

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Document © Dominique Delfino

 

08/11/2017

Bécassines en transit

Bécassines en transit

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'image est de tradition à cette époque de l'année. Le passage migratoire des Bécassines des marais revêt toujours un caractère exceptionnel pour qui a la chance de pouvoir les observer.

 

La météo de ce très bel automne conditionne des niveaux d'eau anormalement bas de nos rivières, offrant aux limicoles les vasières qu'ils apprécient notamment pour se ressourcer.

 

La Bécassine des marais évolue en petits groupes, souvent à l’aube et au crépuscule, dans des eaux peu profondes. Elle se nourrit en sondant la terre meuble et la vase avec son long bec très sensible afin d'en extraire les vers. Les longues pattes dont elle est dotée lui éviteront de salir un plumage offrant à cet oiseau le bénéfice d'un camouflage exceptionnel.

 

Le ventre bien rempli, les oiseaux s'accorderont de longues pauses comme pour profiter du soleil d’automne tout en gardant un œil vigilant sur leur environnement.

 

Bécassines-en-transit-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

01/11/2017

Sur les chemins de l'école buissonnière

Sur les chemins de l'école buissonnière

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Image d'automne réalisée sur le plateau de Dambenois où les vieux arbres fruitiers s'imposent encore dans le paysage.

 

Je les qualifie souvent de monuments naturels tant l'ampleur et le graphisme qui s'en dégage évoquent toute l'histoire du temps qui s'écoule sur cet horizon.

 

Chemins que je parcours depuis mon enfance, l'image que je viens de saisir, alors que la brume et la rosée illuminent encore ce paysage monochrome, me rappelle ces moments , gamin, je m'évadais dans cette nature refuge pour échapper à la messe dominicale ou participer à quelques leçons d'école buissonnière.

 

Espace de découverte, d'évasion, où les rencontres avec les acteurs de la nature nous offrent ces moments de bonheur quotidien.

 

École-buissonnière-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

19/09/2017

Héron stoïque sous la pluie d'automne

Les pattes au sec sous la pluie

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

Petites séances d’affût dans les derniers jours de septembre au bord de l'Allan pour observer les oiseaux profitant des gravières et vasières hors d'eau lors d'une halte migratoire de saison.

 

Les petits limicoles (Chevaliers, Bécassines des marais …) sont plus ou moins au rendez-vous. Les conditions météo, déterminantes pour le déplacement des oiseaux migrateurs, offrent des épisodes climatiques et de lumières particulièrement intéressants dont le photographe doit savoir profiter en toutes circonstances.

 

Habitué des lieux et sédentaire, le Héron cendré assure un va-et-vient permanent en quête de proies dans ces eaux peu profondes.

 

Surpris par une averse qui s'intensifie, notre échassier trouve refuge complètement immobile sur un minuscule îlot constitué par une racine. La pluie ruisselle sur le plumage de ce Héron au caractère bien trempé.

 

Il bravera l'intempérie dans une ambiance aquatique de rigueur mais, les pattes bien au sec !

 

Héron sous la pluie-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

03/08/2017

Le frelon asiatique
 exterminateur d'abeilles
 en Franche-Comté

espèces invasives,frelon asiatique,abeilles,piègeageLe frelon asiatique
 exterminateur d'abeilles


Vespa velutina nigrithorax envahit la France

 

 

Il est désormais signalé dans l'Ain

et dans le Pays de Montbéliard

(dernière mise à jour : 03/08/2017)

 

Depuis l'année 2004, de multiples observations ont démontré la présence dans le sud-ouest de la France du Frelon asiatique, un hyménoptère prédateur d'abeilles qui gagne progressivement les autres régions françaises. Mais l’introduction en France est sans doute plus ancienne : selon un producteur de bonzaïs de la région Aquitaine, le Frelon asiatique a pu être introduit accidentellement avec les cartons de poteries chinoises qu’il importe régulièrement depuis plusieurs années.

 

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Le frelon asiatique

(photo J. Haraire)

 

Le Frelon asiatique est bel et bien acclimaté dans notre pays puisqu’il est capable d’y nidifier, de s'y reproduire, et que les femelles reproductrices y passent l’hiver.

 

L’espèce est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe en Europe à posséder une livrée aussi foncée : les adultes sont d’un brun très noir et apparaissent, de loin, comme des taches sombres sur le nid. En fait, il s’agit de la sous-espèce V. velutina nigrithorax, au thorax entièrement brun-noir velouté et aux segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé. Les pattes brunes sont jaunes à l’extrémité. La tête est noire et la face jaune orangé. Ce frelon est donc impossible à confondre avec l'unique espèce européenne, le Frelon d’Europe V. crabro, au corps taché de roux, de noir et de jaune et l’abdomen jaune rayé de noir.

 

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Le Frelon européen (Vespa crabro)

© Entomart http://home.tiscali.be/entomart.ins/

 

Dans les régions tempérées, les colonies de toutes les guêpes sociales de la famille des Vespidés (guêpes communes, frelons et polistes) ne vivent qu’un an. On peut ainsi, au cours de l’hiver, détacher sans risque l'un de leurs nids car les habitants en sont morts. C’est vers la fin de l’été que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles survivront seules pendant l’hiver tandis que mâles et ouvrières meurent. Au printemps, chaque reine fondatrice ébauchera un nouveau nid, pondra quelques œufs et soignera ses premières larves qui deviendront des ouvrières adultes (femelles stériles) capables de prendre en charge la construction du nid et l’entretien de la colonie.

 

La sous-espèce V. velutina nigrithorax vit au nord de l’Inde, en Chine et dans les montagnes d’Indonésie (Sumatra, Sulawesi). Elle a été signalée pour la première fois en Corée en 2006. En Asie continentale, elle se développe sous des climats comparables à ceux du sud de l’Europe. La canicule de l'été 2006 en France a sans aucun doute été favorable à son développement. Seul un hiver très rigoureux pourrait entraîner la mort des femelles hivernant dans la nature, mais comme l’espèce nidifie volontiers à proximité de l’homme, bon nombre de futures reines peuvent survivre à l’abri du gel, dans une cave ou un grenier, par exemple.

 

il est à craindre que le Frelon asiatique n’envahisse peu à peu les parties les plus chaudes de l’Europe. Or son expansion pourrait avoir des conséquences néfastes, puisque l’insecte est un prédateur avéré des autres Hyménoptères sociaux et notamment des abeilles. À l’automne, il s’attaque aussi aux fruits mûrs, comme le Frelon d’Europe qui fait parfois de gros dégâts dans les vergers.

 

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Tête de frelon. L'armature buccale montre des mandibules impressionnantes (Cliché DR)

 

Depuis 2004, le Frelon asiatique s'est répandu dans au moins 39 départements français (juin 2011) et a été signalé en 2009 dans l'Indre et en 2010 pour la première fois en Espagne. L'invasion qui progresse inexorablement vers le Nord et l'Est est inquiétante pour la Franche-Comté car l'espèce est désormais signalée  en Côte d'Or.

 

Ajout du 29 octobre 2016 : le Frelon asiatique signalé dans l'Ain

 

Patrick PAUBEL, vétérinaire conseil du GASA (Groupement d'Action Sanitaire Apicole de l'Ain) travaille dans le cadre de cette structure, en relation avec le Syndicat d'Apiculture de l'Ain. Il est également naturaliste, ornithologue amateur (Groupe Pèlerin Jura) et intéressé par les insectes, notamment les Sphingidae. C'est lui qui a découvert le premier nid de frelon asiatique dans l'Ain, ce 26 octobre 2016 au terme d'une demi-journée terrain.

 

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Le nid de frelons  (cliché © Patrick Paubel)

 

Le repérage s'est effectué après piégeage et relâcher de plusieurs frelons sur trois sites différents, et de prendre l'azimut des lignes de vol que l'on reporte sur GPS et carte Google Earth. Le nid est situé au bord de la Saône.

Du fait de la chute des feuilles, il est possible que d'autres nids soient découverts. Leur destruction serait urgente, le couvain à cette époque produit les futures fondatrices de l'année suivante, soit 200 à 500 par nid, c'est dire le potentiel d'expansion.

 

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Frelon asiatique (Cliché © Patrick Paubel)

 

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Frelons asiatiques sur un fruit (Cliché © Patrick Paubel)

 

 

Ajouts du 30 octobre 2016 et du 3 août 2017 : La présence du Frelon asiatique signalé dans le Pays de Montbéliard est désormais confirmée. Voir l'article de France 3 Franche-Comté du 3 août 2017.

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Un bilan des travaux (MNHN et IRBI) sur l'invasion en France de Vespa velutina a été établi en 2011. Il montre que V. velutina se répand très rapidement à travers la France et risque d'envahir la majeure partie de l'Europe occidentale. Il décrit le développement saisonnier des colonies et estime le nombre moyen d'ouvrières et de sexués produits par colonie. L'étude du régime alimentaire prouve que les abeilles domestiques, les guêpes sociales, les diptères pollinisateurs et nécrophages sont parmi les proies les plus communes, la prédation sur les abeilles étant maximale en milieu urbanisé. Enfin, l'étude des hydrocarbures cuticulaires montre que chaque colonie possède sa propre signature chimique et que des individus de nids différents peuvent chasser devant les mêmes ruchers. Mieux caractériser les colonies de V. velutina en termes d'effectif et de biomasse et mieux chiffrer la pression qu'elles exercent sur l'apiculture et les pollinisateurs est un préalable essentiel à l'élaboration de modèles permettant dévaluer les risques dans les pays voisins de la France, qu'ils soient déjà envahis (Espagne) ou très fortement menacés (Belgique, Pays-Bas, Grande Bretagne, Portugal, Italie...). Ainsi, des moyens coordonnés et efficaces de surveillance et/ou de lutte contre cet envahisseur pourront être rapidement mis en place dans toutes les régions où la présence de V. velutina est suspectée ou avérée.

 

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Progression de V. velutina en France (2010)

document MNHN

 

En Inde, V. velutina est considéré comme un redoutable ennemi des ruchers. On estime que 20 à 30% d’une colonie de l’Abeille domestique orientale, Apis cerana, succombe après l’attaque du frelon. Après avoir décimé une à une toutes les gardiennes de la ruche, les ouvrières de V. velutina s’enfoncent dans le nid pour prélever le couvain dont elles nourrissent leurs propres larves.

 

Mais Apis cerana a développé contre son agresseur une stratégie de défense très efficace, qu’un chercheur chinois a mis en évidence à l’aide d’une caméra thermique : le frelon agresseur est rapidement entouré d’une masse compacte d’ouvrières qui, en vibrant des ailes, augmentent la température au sein de la boule jusqu’à ce que leur adversaire meure d’hyperthermie! Au bout de cinq minutes, la température ayant atteint 45°C, le frelon succombe mais pas les abeilles, qui sont capables de supporter plus de 50°C. Cette méthode est très efficace mais, trop souvent répétée, elle entraîne l’affaiblissement de la ruche car les ouvrières consacrent alors moins de temps à l’approvisionnement.

 

En Asie, l’élevage de l’Abeille domestique d’Europe, Apis mellifera, s’est développé progressivement depuis une cinquantaine d’années et cette espèce est désormais largement répandue dans la région. Elle emploie le même moyen de lutte, mais son adaptation au prédateur étant plus récente, sa défense est moins efficace : la boule autocuiseuse d’A. cerana rassemble en effet une fois et demi plus d’ouvrières que celle d’A. mellifera. La crainte que le Frelon asiatique, en se multipliant, puisse devenir une menace pour l’apiculture nous conduit à signaler sa présence en France via Internet (“Épingle” sur le site /opie-insectes/ et forums) et dans la presse locale (articles dans Sud Ouest des 4, 5 et 9 août 2006). Ceci dans le but d'évaluer rapidement l’étendue de l’invasion grâce aux témoignages des habitants de la région mais aussi de faire éradiquer les premiers nids afin d’éviter que l’espèce se répande. Fin juillet 2006, V. velutina n’est en effet signalé que dans quatre communes du Lot-et-Garonne et seuls trois nids sont recensés (un à Tombeboeuf et deux aux environs de Tonneins).

 

À la grande surprise de tous et contrairement aux dires de spécialistes sceptiques quant aux risques d’invasion, la collaboration active du public permet de constater que V. velutina est, en 2006, déjà largement répandu en Aquitaine. Après vérification sur place par Jean Haxaire ou grâce aux photos transmises par Internet, la présence de nids du Frelon asiatique est attestée dans de nombreuses localités du Lot-et-Garonne, ainsi qu’en Dordogne, en Gironde, dans les Landes et même en Charente-Maritime. La plupart des nids observés ont été détruits comme le sont chaque année les nids de Frelon d’Europe placés trop près des habitations. Comme son congénère, V. velutina nidifie aussi mais exceptionnellement, dans les creux de murailles ou dans une cavité du sol. Le plus souvent, il façonne son nid dans la frondaison des grands arbres, et on ne le repère alors qu’au bruit produit par les allées et venues des ouvrières dans le feuillage (mais, aux dires de nombreux observateurs, il se déplace en vol beaucoup plus discrètement que le Frelon d’Europe) ou seulement en automne lorsque l’arbre a perdu ses feuilles.

 

Lorsqu’il s’installe dans un espace bien dégagé (habitation, arbre au port étalé), le Frelon asiatique est un artiste qui façonne un magnifique nid de papier dont la forme, quasiment circulaire, est très caractéristique. La paroi du nid, formée de larges écailles de papier striées de beige et de brun, est très fragile. Le diamètre atteint en général 40 à 50 cm, mais on a observé à Taïwan, pendu à une branche à 8 mètres de haut, un nid sphérique de 70 cm de diamètre. En Thaïlande, un nid de 51 cm de diamètre renfermait plus de quatre mille cellules et environ mille cinq cents ouvrières. Les conditions climatiques et la richesse en insectes proies des pays sud-asiatiques favorisent probablement un développement optimal des colonies. En Europe, le nid du Frelon européen mesure en moyenne 40 cm de diamètre et 60 cm de haut et sa colonie renferme en général moins d’un millier d’ouvrières.

 

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Nid de Frelon asiatique

Cliché J. Haxaire

 

En France, tous les observateurs s’accordent sur le fait que V. velutina n’est pas agressif et qu’il est possible d'observer son nid à 4 ou 5 mètres de distance sans risque. Les rares personnes piqûres l’ont été en tentant de détruire un nid ou en touchant une ouvrière par inadvertance. La piqûre n’est pas plus douloureuse que celle d’une guêpe, mais les personnes allergiques au venin d’Hyménoptères doivent bien sûr rester très prudentes.

 

Comme V. velutina, le Frelon d’Europe s’attaque aussi aux ruches pour prélever des abeilles. Le Frelon asiatique se comporte de façon différente : les ouvrières font du vol stationnaire devant et autour de la ruche, attendant le retour des butineuses.

 

Lorsqu’une abeille rentre, 2 ou 3 frelons l’attaquent, la font tomber au sol et la neutralisent. Puis l’un d’eux l’emporte au nid. Le Frelon asiatique est très attiré par les cadres de ruche entreposés pour laisser les abeilles récupérer les dernières traces de miel. Dans l’ensemble, les apiculteurs ne sont pas inquiets car le Frelon asiatique ne semble pas s’en prendre au couvain, apparemment empêché de pénétrer dans les ruches en raison de leur configuration.

 

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Frelon asiatique :

affût en vol stationnaire à l'entrée de la ruche

(cliché J. Haxaire)

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Frelon asiatique : attaque d'une butineuse

(cliché J. Haxaire)

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Frelon asiatique : attaque et isolement d'une butineuse

(cliché J. Haxaire)

 

Frelon asiatique et Frelon européen ont apparemment le même habitat et se nourrissent tous deux d’insectes et de fruits mûrs. Si les conditions climatiques restent favorables à V. velutina, il sera intéressant d'observer si les deux espèces de frelon cohabiteront, ou bien si l’une, se reproduisant plus, l’emportera. En tout état de cause, l’ampleur de l’invasion est telle à ce jour que l’éradication n’est plus envisageable, ce qui n’était pas le cas début juillet 2006 lorsque trois nids seulement étaient connus. Il reste aussi à suivre l’expansion de cette nouvelle espèce en Europe, dont l’installation pourrait être signalée en Espagne et le long du littoral méditerranéen dès l’année prochaine.

 

Lutte contre les frelons asiatiques

 

1. Piéger les reines fondatrices

 

Bien qu'il ne soit pas encore déclaré nuisible, nous pouvons agir individuellement contre le Frelon asiatique.

 

En effet, les nids construits dans l'année se vident de leurs habitants en hiver car 
l'ensemble des ouvrières et des mâles ne passent pas l'hiver et meurent. Seules les reines et les jeunes reines se camouflent dans les arbres creux, sous des tas de feuilles, 
dans des trous de murs, etc. pour en ressortir courant février et commencer à s'alimenter.

 

C'est le moment pour disposer des pièges dans nos jardins ou sur nos balcons pour attraper ces futures fondatrices de nids : une reine donnera naissance à 2 
000-3 000 individus.

 

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Pour l'agrandir, cliquer sur le cliché

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Pour fabriquer ces pièges, il suffit de récupérer des bouteilles d'eau minérale en plastique, de découper le tiers supérieur et de le retourner dans la partie basse, puis 
verser à l'intérieur 10 centimètres d'un mélange de bière brune, de vin blanc (pour repousser les abeilles), et de sirop de cassis.

 

Il suffit de laisser en place ces pièges de la mi-février à la fin avril. Après cette date, il est trop tard : les futures reines auront commencé à se reproduire. Il faudra donc supprimer les pièges pour empêcher la capture d'autres insectes.

 

2. Destruction des frelons dans leurs nids

 

Pour attaquer et détruire les frelons dans leurs nids, les apiculteurs peuvent utiliser du dioxyde de soufre (SO2). D'un emploi aisé, notamment pour les nids situés en hauteur et d’un faible coût, le soufre a une action sélective sur les nids et n'a pas d'impact sur l'environnement.

 

Or, le dioxyde de soufre ne fait pas partie des substances actives biocides insecticides autorisées, faute de dépôt de dossier en vue de son évaluation dans le cadre de la directive 98/8/CE. De sorte que la bureaucratie européenne ne l’entend pas de cette oreille. Afin de démêler cette situation, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses[1]) a été saisie par les pouvoirs publics en juin 2013 et a remis son avis le 23 juillet. L’Anses préconise une autorisation temporaire et encadrée du dioxyde de soufre. Suite à cela, le Gouvernement a pris un arrêté qui a été publié au Journal officiel le 7 septembre autorisant l’utilisation du SO2 pour une période limitée de 120 jours, à savoir jusqu’au 5 janvier 2014.

 

Cette dérogation temporaire est accompagnée d’un encadrement strict et notamment réservée à des opérateurs ayant suivi une formation spécifique à la manipulation du produit. De plus les opérations de destruction des nids devront être accompagnées de mesures de gestion des risques telles que : bonnes pratiques de manipulation, protection des opérateurs, information préalable et mesures de protection des riverains…

 

Par la suite, la porte reste ouverte à une utilisation  plus définitive du SO2, et selon le Ministère de l’écologie : « il appartient aux professionnels de compléter l’évaluation de l’efficacité du produit et de ses risques pour la santé et l’environnement, afin d’obtenir une autorisation pérenne dans le cadre général de la réglementation biocide, au même titre que les autres substances. »

 

3. Utiliser des pièges avec phéromones attractives (Kaldy P., Le frelon asiatique croqué par une plante. Sciences et Avenir, n° 822 — août 2015, p. 58).

 

Une plante carnivore originaire d'Amérique du Nord du genre Sarracenia est capable de digérer le frelon asiatique. Attiré par le nectar et les phéromones de Sarracenia, le frelon asiatique reste piégé dans ses feuilles en forme d'urnes.

 

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Cliché © Sarracenia.com

 

L'idée est née au Jardin des Plantes de Nantes. Les urnes de sarracénies contenaient des frelons asiatiques à moitié décomposés par ses sucs digestifs. Serait-ce une arme de choix dans la lutte contre l'insecte envahisseur, débarqué en France il y a plus d'une décennie depuis la Chine ? Les sarracénies seraient-elles des auxiliaires pour les apiculteurs ? 

 

« Sachant qu'une plante compte une vingtaine de pièges d'une durée de vie variant de trois semaines à un mois, qui attrapent, en moyenne, trois frelons chacun, cela représente à peine 80 frelons capturés par spécimen... alors qu'un nid en compte 2 000 ! », tempère Romaric Perrocheau, le directeur du jardin. Par ailleurs, cette espèce fauche quantité d'autres insectes, dont des abeilles...

 

« Ainsi, la sarracénie ne peut pas être envisagée comme outil de lutte biologique efficace, mais les odeurs qu'elle émet sont intéressantes », souligne Eric Darrouzet, de l'Institut de recherche sur la biologie de l'insecte (Irbi, Tours). Le chercheur a identifié ces dernières années le panel phéromonal du frelon et teste aujourd'hui les molécules qui l'attirent. « Parmi les dizaines de substances attractives qu'elle libère, nous trouverons peut-être celle pour laquelle le frelon a une attirance particulière. Émise par la plante, l'une d'entre elles pourrait s'avérer efficace et utilisable dans un piège sélectif ». Ainsi, l'appât odorant est l'une des pistes suivies pour améliorer un dispositif qui pourrait être commercialisé dans deux ans.

 

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Un pied de Sarracenia peut piéger jusqu'à 50 frelons

 

Visionner également le reportage de France 3 Pays de Loire.

 

Par ailleurs, des chercheurs du CNRS et de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) ont récemment montré que le frelon asiatique est très attiré par l'odeur du miel et du pollen, produits associés à son mets préféré, l'abeille. Il y a urgence, car Vespa velutina, sans prédateur ni parasite en Europe, a déjà gagné la majeure partie de la France et se retrouve au Portugal, en Belgique, en Allemagne. Il fait des ravages en Espagne et en Italie du Nord.

 

Un autre moyen de lutte ciblée consisterait à utiliser un insecte parasitoïde pondant ses œufs dans la reine des frelons, ce qui entraîne sa mort et par conséquent celle de sa colonie. Seul problème, elle s'attaquerait aussi probablement aux reines des guêpes et des bourdons. D'où l'intérêt de trouver un péché mignon du frelon pour le piéger.

 


[1] L’Anses a été créée le 1er juillet 2010 par la fusion de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset).

 

Une méthode originale de lutte contre le frelon asiatique : la volaille. Voir la vidéo.

Sources :

 

  • Haxaire J., 2006. Le frelon asiatique Vespa velutina, un nouveau prédateur de l'abeille ? La santé de l'abeille, 216.
  • Haxaire J., Bouguet J.-P. & Tamisier J.- Ph., 2006. Vespa velutina.
  • Lepeletier, 1836, une redoutable nouveauté pour la faune de France (Hymenoptera, Vespidae). Bulletin de la Société Entomologique de France, 111 (2) : 194.
  • Villemant C., Haraire J., Streito J.-C. (2006) La découverte du Frelon asiatique Vespa velutina, en France document CNRS-MNHN-INRA.
  • Villemant C., Muller F., Haubois S., Perrard A., Darrouzet E., Rome Q. 2011. - Bilan des travaux (MNHN et IRBI) sur l'invasion en France de Vespa velutina, le Frelon asiatique, prédateur d'abeilles. in : Barbançon, J-M. L'Hostis, M (Eds). Journée Scientiffique Apicole JSA, Arles 11 février 2011.
  • Plaquette du Conseil général de la Gironde.

 

25/07/2017

Chouette Effraie

Mythique Chouette effraie

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

 

Appelée également Effraie des clochers, cette chouette s'installe couramment dans la flèche de ces édifices lorsque leurs orifices ne sont pas obstrués par du grillage ou pris sous les feux des projecteurs.

 

Il est impossible de confondre l'Effraie avec les autres rapaces nocturnes de taille identique, nettement plus foncés et portant des masques faciaux de forme et de colorations différentes.

 

L’Effraie se manifeste par des expressions vocales très variées qui peuvent inquiéter le commun des mortels d'où son nom d'Effraie. Cris aigus grinçants et sifflants, chuintements prolongés, soufflements et claquements du bec se font alors entendre dès la tombée de la nuit sur le territoire occupé par ce rapace.

 

L’activité nocturne est soutenue dans les environs du parc du château à Brognard, lorsque les nichées de Hibou moyen Duc et d'Effraie de ce printemps sont animées par les poussins ayant quitté le nid et quémandant la nourriture que les adultes chassent durant toute la nuit.

 

Un spectacle sonore à ne pas manquer, dame chouette n'étant pas toujours facile à observer à la jumelle.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

06/06/2017

Évasion au bord de l'Allan

Évasion au bord de l'Allan

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Difficile d'imaginer en regardant ce cliché de la rivière Allan que nous sommes à moins de dix minutes de l'un des plus grands centres industriels automobiles européens !

 

Au départ de Brognard, la basse vallée de l'Allan offre au promeneur un parcours bucolique, naturel et sauvage. Cet environnement se caractérise par le lit majeur de la rivière encore largement inondable et enfin préservé pour la régulation des crues annuelles. La faune et la flore qui s'y inscrivent dépendent essentiellement de la nature de ces espaces et comptent de nombreuses espèces protégées.

 

Une belle balade qui vous conduira le long du canal du Rhône au Rhin en direction d'Allenjoie puis du territoire de Belfort à la découverte de la Bourbeuse inscrite dans un périmètre Natura 2000.

 

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Cliché  Dominique Delfino

16/05/2017

Le Tarier pâtre

Joli Tarier pâtre

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce petit passereau, très facilement identifiable à sa silhouette ronde et trapue, fréquente les milieux ouverts de nos campagnes en marge des cultures. Les friches constituent souvent son milieu de prédilection, les chardons lui offrant des perchoirs de choix pour surveiller son territoire et chasser ses proies.

 

Ce ne sont pas moins de cinq couples de Tariers occupant tous un territoire bien défini sur le plateau de Brognard que j'ai récemment pu identifier.

Nicheurs dès le mois d'avril, les couples d'oiseaux ont vu leurs poussins quitter le nid afin de prendre leur envol ces derniers jours. La tâche pour les parents n'est pas pour autant achevée. Durant de nombreux jours encore, les adultes suivront de près les jeunes quémandant la nourriture en se manifestant sans cesse par de petits cris, tout en restant bien dissimulés dans la végétation.

 

Alors que le mâle prendra en charge la progéniture, pendant que, très rapidement la femelle préparera un nouveau nid afin d'assurer une seconde nichée.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

08/05/2017

Renardeaux

Photo de famille

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

 

Surprise ! Alors que j’observe de petits passereaux nourrir leurs jeunes tout juste sortis du nid, je découvre dans mon dos ces renardeaux à l’affût, inquiets de ma présence.

 

Je fais aussitôt le lien avec une nichée de jeunes animaux que la Renarde a récemment déplacé d'un proche terrier à Allenjoie.

 

Les renardeaux ont finalement élu domicile dans cette canalisation d'un trop plein d'eau pluviale sur la ZAC Technoland 2.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Les jeunes mammifères n’hésitent alors pas à quitter leur abri ''industriel'' pour s'adonner à de longues scènes de jeux dans la prairie environnante et les rochers qui recouvrent la conduite.

 

Ce site à découvert, impose aux renardeaux de se cacher rapidement pour s'abriter de tous dangers ou de se plonger dans de très longs cycles de sommeil.

 

Un refuge que la mère regagnera tard le soir, dans la nuit, ou au petit matin afin de rester la plus discrète et prudente pour nourrir ses jeunes»

11/04/2017

Printemps à vol d'oiseau

Printemps à vol d'oiseau

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Nouvelle vue aérienne pour illustrer cette période du printemps durant laquelle les arbres fruitiers et les haies se parent de mille fleurs.

 

Vus du ciel, les vergers se dessinent dans le paysage, marqués par la couleur blanche de la floraison.

 

C'est donc en avion et en montgolfière que je redécouvre avec émerveillement ces vieux vergers qui subsistent encore dans le Pays de Montbéliard.

 

Le secteur de Vandoncourt demeure certainement l'un des plus riches, mais les ceintures de vergers que l'on rencontre autour des petites villes et villages de l'agglomération sont du plus grand intérêt pour l'équilibre de la biodiversité.

 

La lumière rasante offre les conditions idéales pour apprécier le graphisme, l'harmonie et la transparence d'un paysage qui défile sous mes yeux à vol d'oiseau.

 

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Cliché © Dominique Delfino

        

04/04/2017

Vent solaire

Vent solaire

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste

 

Les conditions météo de ce jour ne pouvaient que garantir un coucher de soleil spectaculaire depuis les hauts d’Indevillers, petite commune du Haut-Doubs.

 

Le belvédère de la Joux offre un panorama de toute beauté sur la vallée du Doubs où se profilent monts et vallées jusque dans un lointain horizon.

 

Les lueurs de cette fin de journée que diffuse la brume, embrasent le ciel, attisées par le soleil qui vit les derniers instants de ce jour.

 

C’est grâce à mon téléobjectif que se dessine la silhouette des éoliennes dans les environs de Baume-les-Dames, sur lesquelles la gigantesque boule de feu solaire termine sa course.

 

Une manière d’imposer l’énergie d'un vent solaire en cette période de transition énergétique...

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

24/01/2017

L'écureuil roux

L'écureuil roux

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'activité autour les points de nourrissage destinés aux oiseaux offre de temps à autres quelques surprises fort sympathiques en matière d'observation. Le va-et-vient permanent des différentes espèces ne laisse pas indifférents certains acteurs de la nature que l'on ne s'attend pas toujours à contempler d'aussi près.

 

Guy Français demeurant à Vieux-Charmont, alimente l'un des ses postes de nourrissage. Tous les matins, bien dissimulé dans sa petite tente affût, il observe les différentes espèces et s'attarde plus particulièrement sur la présence régulière d'un superbe écureuil roux.

 

L'écureuil ne fait pas partie des animaux qui hibernent blottis dans un terrier en attendant que les beaux jours reviennent. Il s'organise, vit sa vie tout simplement, continue de se promener parfois même dans la neige. En revanche, par grand froid, il peut rester calfeutré dans son nid plusieurs jours, grâce à ses réserves.

 

On doit donc cette image à notre ami Guy qui, durant tout le temps pendant lequel le petit mammifère se délecte de tournesol, n'a d'autre réflexe ou « Reflex » si c’est un jeu de mot que de faire ''chauffer'' son appareil photo par les temps qui courent.

 

Écureuil-roux-Guy-Français-450.jpg

Cliché © Guy Français

 

Voir également sur ce même blog : l'Écureuil roux

14/12/2016

Doubs fin d'automne 2016

Reflet de saison

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

 

Redécouvrir le Doubs à cette saison offre parfois des tableaux que seule la magie de la lumière et de l'eau sait mettre en scène.

 

Je remonte le cours de la rivière en direction de la Suisse dans ce fond de vallée que les rayons du soleil n'atteignent pas à cette période de l'année.

 

Je connais bien cet endroit de la vallée situé sur le secteur de Glère pour y réaliser régulièrement des images automnales.

 

Ce matin givré m'offre alors ce nouveau panorama que je contemple au détour d'un méandre du Doubs et que les riverains surnomment la glacière à cette saison.

 

Un parcours frontalier plein de charme à découvrir, animé encore par le cri strident et les couleurs vives du Martin-Pêcheur.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Cliché à comparer avec celui-ci réalisé par le même auteur, au même endroit, en automne 2014

04/11/2016

Potirons arbustifs à Brognart ?

Potirons arbustifs à Brognart ?

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'automne dévoile quelquefois des surprises étonnantes et quelle ne fut pas celle de mon voisin Daniel Brandt lorsqu'il découvrit quelques potirons accrochés aux branches d'un arbre en bordure de sa propriété.

 

Bien dissimulés dans la végétation au cours de l'année, ils sont passés totalement inaperçus jusqu'à ce que la chute des feuilles laisse apparaître une imposante masse dominant par ailleurs le bord de la route.

 

Le compost au coin du jardin a tout simplement permis aux graines de l'année précédente de germer et de se développer en rampant le long du tronc d'arbre pour s'épanouir en altitude.

 

Une ''cueillette'' qui nécessitera des moyens hors du commun pour récolter ces légumes d'automne avec l'aide de Daniel Nusbaumer, agriculteur en retraite, qui dut mettre en œuvre un tracteur et une grande échelle.

 

Bilan : un potiron d'environ sept kilos qu'il valait mieux ne pas prendre sur le pare-brise ou sur la tête lors d'une petite balade champêtre !

 

Potirons-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

01/11/2016

La Bourbeuse

 Les méandres de la Bourbeuse

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

 

La Bourbeuse est certainement l'une des rivières de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt qui conserve un caractère originel dans un cadre naturel de premier choix.

 

La Saint-Nicolas, grossie des eaux de la Madeleine et d'autres affluents, changera de nom au niveau de sa confluence à Bretagne (90) pour faire naître la Bourbeuse.

 

Elle rejoint l’Allaine à Bourogne pour former un nouveau cours d'eau, l’Allan, affluent du Doubs qui traverse le Pays de Montbéliard.

 

C'est dans les airs, par une belle lumière d'automne, que je redécouvre ce cours aux méandres harmonieux qui serpente dans la plaine.

 

Le lit majeur constitué de pâtures et de prairies de fauche garantit la préservation d'un vaste champ d'inondation indispensable à la bonne régulation des crues.

 

Ce milieu naturel classé au sein des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) reste l'un des rares endroits où l'on peut encore témoigner de la présence du Courlis cendré sur ce secteur.

 

LaBourbeuse-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

26/10/2016

Cabane au bord du Doubs

La cabane au bord... du Doubs

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

En ce mois d'octobre 2016, par monts et par vaux, je parcours depuis quelques jours les chemins de traverse, guidé par la transparence des couleurs de saison.

 

L'automne est loin d'être aussi flamboyant que l'année dernière et c'est souvent durant un bref épisode de quelques jours qu'il faudra s'attarder pour contempler et profiter du spectacle.

 

La vallée du Doubs, dominée par les premiers contreforts du Haut-Doubs, s'affiche tel un miroir dans lequel se plonge mon regard.

 

Je retrouve à la hauteur du petit village de Bief, l'endroit où fut construit ce cabanon de pêcheur, donnant à ce site un air de paysage canadien.

 

La lumière chaude de ce petit matin ne fait que renforcer les couleurs automnales de ce paysage qui s'affichera tout naturellement au cœur de mon objectif grand-angle.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

25/10/2016

Le pont-canal d'Allenjoie

Le pont-canal d'Allenjoie

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Parmi les ouvrages d'art que comptent le Pays de Montbéliard et le Territoire de Belfort, deux d'entre eux concernent des aménagements historiques réalisés sur les canaux qui traversent l'aire urbaine :  le pont canal de Bermont (90) construit sur le canal de Haute-Saône qui enjambe le cours d'eau de la Savoureuse et le pont-canal d'Allenjoie (25) qui permet au canal du Rhône au Rhin de franchir l'Allan.

 

Je profite d'une belle lumière d'automne pour redécouvrir à vol d'oiseau le site d'Allenjoie afin d'illustrer cet aménagement situé au cœur de la coulée verte du Pays de Montbéliard.

 

Le pont-canal d'Allenjoie construit au niveau de l'écluse, débouche sur le bassin qui s'ouvre sur le canal de Haute-Saône mais dont la navigation est désormais condamnée, compte tenu de son mauvais état général.

 

Une jolie petite balade au départ de Brognard ou d'Allenjoie permettant de découvrir le cours naturel et sauvage de la basse vallée de l'Allan.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

17/10/2016

Cygnes éclatés

Énigme

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La magie des reflets offre parfois au photographe des images à caractère énigmatique. Dès que l'on prend un peu de temps pour concentrer le regard sur les détails que la surface de l'eau renvoie, l'image prend alors un tout autre sens que seule l'imagination peut interpréter.

 

Aucune brise ce matin, les reflets s'affichent tel un miroir sur le plan d'eau. Le groupe de Cygnes tuberculés présents sur cet étang de Nommay m'offrira le jeu de lumières idéales. Animés par le seul mouvement des oiseaux plongeant la tête sous l'eau, les reflets se décomposent, se métamorphosent au gré des ondes qui dessinent et inventent un monde imaginaire.

 

Enigme-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

15/09/2016

Le Hibou Grand Duc

Le roi des hiboux

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Hôte des abords de falaises dans des zones de montagne ou de plaine, le Hibou Grand-Duc est le plus grand des rapaces nocturnes d'Europe. Très discret, il s'installe sur des corniches, des escarpements rocheux, voire même dans les remparts d'un vieux château.

Avec ses 75 cm de haut, il est deux fois plus grand que son congénère le Hibou Moyen-Duc.

 

Les milieux de substitution tels que les carrières offrent un habitat de prédilection à des espèces sensibles et protégées qui trouvent en ces espaces des sites refuges offrant les conditions favorables pour s'y installer notamment pendant la période de reproduction.

 

La plupart des carrières de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard, y compris pour certaines encore en exploitation, abritent quelques-unes de ces espèces emblématiques. C'est en observant un groupe de chamois que je découvre la présence d'un Grand-Duc adulte, dérangé par ces ongulés et obligé d'abandonner son reposoir en pleine journée.

 

La chance me sourit une seconde fois quelques semaines plus tard.

Alors que je quitte les lieux en début de soirée, mon regard scrute un pan de falaise à l'entrée du site. À ma grande surprise, je découvre à moins de trente mètres, face à face, droit dans les yeux, un jeune Hibou.

 

Preuve est faite que le rapace n'était pas de passage mais qu'il occupe bien la carrière tout au long de l'année, d'où l'intérêt de conserver ces espaces après leur période d'exploitation.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

07/09/2016

Embrasement

Embrasement

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

L'été indien traversé en ce mois de septembre 2016 s'accompagne parfois de lumières de fin de journée des plus chatoyantes.

 

Le ciel bleu pur est, contrairement à ce que l'on pourrait penser, loin d'être l'idéal en matière de prise de vues.

 

Les formations nuageuses qui se développent alors que le soleil plonge sur l'horizon laissent présager un spectacle de lumières qui embrasera le ciel durant quelques longues minutes.

 

Mais il faut être patient et seul l'épisode pendant lequel le soleil aura disparu du paysage permettra peut-être de profiter de ces lueurs projetées sous les nuages par les derniers rayons balayant le ciel.

 

Anticiper est alors le maître mot pour profiter de ces ambiances tout en gagnant un point haut pour savourer ce que l'horizon va vous dévoiler.

 

C'est sur le plateau de Brognard que j'admire la magie de ces lueurs dont s'imprègnent les nuages dans un jeu d'ombres et de lumières particulièrement étonnant ce soir-là.

 

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Cliché © Dominique Delfino